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Diogo Maia, Daleche grâce de naître, édition d'auteur, 2023, 286 p.

​" Далече grâce de naître est un ensemble de poèmes dialogués que j’ai écrits entre septembre 2018 et juillet 2019 dans la ville de Sofia, en Bulgarie.

Ce recueil de poèmes raconte le voyage imaginaire d’une vieille dame appelée Iaga.

Le mot bulgare далече (daleche) veut dire lointain et ce loin est ici perçu en tant que notion de poésie.

Il s’agit d’un horizon à atteindre, une limite en train de naître.

Enfin, далече est un ensemble de lieux réels et imaginaires qui se croisent.

Далече cherche le dialogue permanent et il est donc composé d’une forte valeur modale.

Des textes à psalmodier qui se placent toujours au bord.

 

Au bord de quoi ?

Au bord de l’eau : les personnages se trouvent quasiment toujours près des fleuves ou au bord de la mer.

Ils s’imaginent face à l’eau.

 

Au bord des typologies de texte : poésies, dialogues, monologues...

Au bord des voix.

Mais qui parle ?

Iaga

Iago

le narrateur

les dròles

Et, une voix, la voix,

qui semble être la fusion de toutes les autres.


Où sommes-nous ?

Iaga marche de l’Europe de l’ouest, de la Gal­ice, de Boiro, vers l’Europe de l’Est, jusqu’au Bosphore.

Quel est le temps ?

 Il y a trois temps de l’action qui surgissent emmêlés, dans une discontinuité :

Alexandriaga, le passé

Sidiaga, le présent

Interiaga, le futur"

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Daleche, grâce de naître (2019-2020)

Lectures en plein d'air de Daleche grâce de naître 

Vidéo, 14'34'', 2019.« Iaga. La grâce de naître ». Lecture I. Thermes d’Odessus. Mer de Thrace.«

 

Lecture dans l'espace publique (Varna, Bulgarie et Thessalonique, Grèce). Les extraits lus sont issus du texte Daleche grâce de naître.

Vidéo, 2'08'', 2019. Daleche grâce de naître ». Lecture du poème Ó língua, ad manhã. Pernik, Bulgarie. «

 

 

Ó língua, ad manhã » est un poème issu du recueil далече grâce de naître (Daleche grâce de naître)

 

Traduction en français :

 

De la langue, de la langue ! Celle qui ne laisse pas l'homme se mettre en marche. De la langue, de la langue ! Je répète les villes embrassées. Je les vois embrassées. La couleur, la douleur embrassées. Elles se succèdent les unes aux autres. De la langue, de la langue ! Nous traitons un sévère sujet. La relève des langues pas secouées. Langue, langue, langue. Le mal de nos jours. Je suis les jours et les nuits des villes. Les noeuds de la sévère langue de tous. Relève-toi ! Soudain l'Histoire se ressent. C'est le mal de nous, de notre langue sévère. Douleur à travers toi. Nous traiterons ce mal qui continue. Oh langue, que veux-tu de nous ? Violence ? Sautez sur la table, donnez des coups ! Agressée. Mer communication, corrosif passé. J'ai tout fait pour comprendre. Ab matin, ab matin, ab matin. Au matin lent, je sens la rosée de ta fierté, ta sève langue. Je me suis retrouvé sur un port, Personne n'a voulu s'arrêter. J'ai dit -Oh langue, ils t'ont raccourcie ! T'es courte comme une ordinaire parole ! Elle sautait de tapin en tapin, jour et nuit. Le temps était fuera et dentro. Quant je suis arrivé sur scène, il m’ a dit : -Vas-y, vas-y! Mais ce matin-là joie, la joy était inerte.

 © 2025 Diogo Maia

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